GRM 4

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GRM 4 : l’objet oublié : Animatrice Johanna  Recchia


Proposition de réflexion

– comment l’étude des outils de potier peut-elle aider les archéologues et céramologues dans leur compréhension de la poterie ?
– Reconstitution de la chaîne opératoire et reconstitution du geste
– comment peut-on intégrer ces outils au-delà des aspects liés à la reconstitution de la chaîne opératoire ?
– Les tessons-estèques : savons-nous aujourd’hui observer et reconnaître ces outils ?
– La tracéologie des outils : où en sont aujourd’hui les méthodes ?
– Les outils opportunistes : est-il possible de les reconnaître sur le terrain ?
– Le référentiel actualiste ethnographique est-il fiable ou est-il susceptible d’entraîner les archéologues vers de mauvaises interprétations ?
– Dans quelle mesure les outils de potier participe de l’identité culturelle ?
–Comment le potier considère-t-il sa trousse à outils ? Il y a-il une signature culturelle ou/et lui est-elle strictement personnelle ?
– Concession de potiers : le contexte de leur découverte. (cf pétrequin)
–Le recours à l’outillage est un choix
Compte rendu de réunion

ANNONCE DE LA RÉUNION DU 15 MAI :


COLLECTIF PREHISTOIRE
EQUIPE PRÉHISTOIRE ET PROTOHISTOIRE MÉDITERRANÉENNES
UMR 5140/UPV-MONTPELLIER 3

GROUPE DE RÉFLEXIONS MODESTES N°4 : LES OUTILS DE POTIERS : DES OBJETS OUBLIÉS ? 
animé par Johanna Recchia

INTERVENANTS :
Louis CHAMPION, étudiant en  Master1, Université Paul Valéry - Montpellier3
Olivier GOSSELAIN, Centre d'Anthropologie Culturelle
- Université libre de Bruxelles
Frédéric GROSSE (à confirmer), Archéologue Préhistorien, Société Languedocienne de Préhistoire

Les outils de potiers composent une catégorie d’artéfacts peu exploitée par les archéologues. Leur identification indirecte se base sur des analyses tracéologiques. Les stries de lissage et la réalisation des décors permettent d’identifier l’effet d’outils particuliers (lissoirs, baguettes, doigt, tissu,..) sur la matière et les conditions de leur utilisation (percussion posée, directe,…). Cette identification est possible, dans la mesure où ces stigmates peuvent être comparés avec un référentiel expérimental. L’attribution d’outils en roche ou en matière dure animale au travail de la poterie, d’après les traces d’usure provoquées par leur action sur l’argile, complètent ces informations. Ces lissoirs ou spatules ont leurs équivalents actuels, caractérisés par les études ethnoarchéologiques. Mais ces dernières, attestent aussi la grande variété des objets utilisés par les potiers, la plupart en matière souple et périssable. Paradoxalement, il ne semble pas que les habitats de zone humide aient livrés de tels objets, qui pourtant ont du exister dans le Néolithique européen. Les enquêtes réalisées dans des concessions actuelles de potières illustrent également la grande variété de ces outils et leur polyvalence. Peu à peu, les études mettant en évidence les rapports entre techniques de façonnage et identité se sont développés, montrant tout l’intérêt culturel de ces objets, à la fois dans la définition des styles techniques et dans la reconstitution des chaines opératoires. A travers ces informations, l’expérimentation permet de tester la reconstitution des chaines opératoires et définir l’usage d’un large éventail de matériaux dont l’utilité est souvent affaire de circonstance.

Peu ou mal connus, ces objets illustrent ce qu’il est possible d’entendre par « objet oublié ». Des artéfacts ou des « instruments naturels » ont pu être utilisés sans que le souvenir de leur usage ou la trace de leur utilisation a ient été rendus visibles par les seules fouilles archéologiques, les travaux expérimentaux ou les études ethnoarchéologiques. Voit-on, que ce que l’on cherche ? Il est probable que l’identification des objets oubliés passe par la confrontation des hypothèses et des observations issues de plusieurs champs de recherche. A travers cet exemple simple prenant en compte des objets non prestigieux, modestes, anodins du quotidien, (ce qui est proche de la définition que Leroi-Gourhan donnait des structures latentes), nous nous donnons, dans le cadre de ce GRM, l’objectif de comprendre par quels moyens les archéologues peuvent reconnaître ce qu’ils ignorent. Plus particulièrement, concernant, de tels outils, dans le contexte de leur découverte, nous cherchons à savoir quelles sont les méthodes mises à notre disposition pour les identifier et les étudier et de quelle manière ils contribuent à améliorer notre compréhension du travail de la poterie.


Louis Champion étudiant de Master à l’UPV ayant participé à plusieurs missions archéologiques et ethnologiques, et Olivier Gosselain chercheur à l’université Libre de Bruxelles travaillant sur les potières du Delta du Niger, présenteront leurs travaux respectifs afin d’éclairer notre perception de ces outils.

Le GRM se déroulera dans les locaux de la rue de l’Abbé de l’Épée à partir de 15h30 et est ouvert à tous, afin que nous puissions réfléchir ensemble à cette passionnante question.


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